medefLe mouvement social contre la loi travail de Myriam El Khomri divise aussi l'économie sociale.
L'union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (UDES) a signé un communiqué de presse commun avec le Medef condamnant les luttes actuelles qui s'opposent aux modifications du droit du travail.

On y lit notamment que "La surenchère actuelle dépasse le cadre acceptable d’un mouvement de contestation. La violence des propos et des actes ne sont pas admissibles. Si la grève est un droit, il y a également un droit de la grève qui ne peut avoir pour seule finalité de semer le désordre." Face à ce communiqué d'autres acteurs de l'ESS ont réagi vigoureusement avec une pétition dans laquelle ils écrivent : "Le projet de loi sur le travail qui suscite la contestation désapprouvée par l'UDES, ne peut que favoriser la dégradation des conditions de travail en privilégiant entre autre des négociations locales déséquilibrées et en précarisant les salariés." Comme l'écrit Alain Détolle, fondateur de La Navette et signataire de ce texte : "Je parle de l'économie sociale et solidaire qui se bat au côté des plus faibles économiquement (ce qui ne veut pas dire qu'ils ou elles soient faibles moralement). Je parle de l'économie sociale et solidaire qui lutte contre toutes les dominations. Je parle de l'économie sociale et solidaire faite du respect des autres et de leurs différences. Je parle de l'économie sociale et solidaire qui prône l'écoute et l'égalité." Ce que d'autres appelaient hier une "économie sociale et solidaire de combat".